L’Immensita / Aftersun

Deux films sortis en ce début d’année en France m’ont vraiment marqué. De nature très différente, ils abordent le thème de l’amour filial d’une façon bouleversante chacun à leur manière. Dans « L’Immensita » de Emanuele Crialese et dans « Aftersun » de Charlotte Wells, le spectateur est aussi ébloui par le talent des deux têtes d’affiche : Pénélope Cruz et Paul Mescal sont au sommet !

Pénélope Cruz est Clara, une mère de famille italienne dans le Rome des années 70. L’affection qu’elle porte à ses trois enfants est immense. Elle leur apporte au quotidien sa joie de vivre, sa fantaisie, son sourire malgré les vicissitudes d’une vie de mère au foyer. Son mari la trompe, le cadre trop strict de la vie de couple traditionnelle l’étouffe et la rend un peu plus malheureuse chaque jour… Sa fille ainée, Adri, souffre terriblement de la situation. Elle-même en pleine quête d’identité, elle fait ce qu’elle peut, à son niveau, pour aider sa mère en perdition. Clara et Adri, deux héroïnes touchantes qui évoluent parallèlement… Quand l’une semble perdre pied, l’autre se lance dans la vie en affirmant coûte que coûte sa différence. Au coeur du film, une étonnante scène de comédie musicale unit les deux personnages. C’est Adri qui rêve d’une mère à jamais belle et vivante.

« Aftersun » est un film qui restera longtemps dans ma mémoire. Avec beaucoup de talent, Charlotte Wells nous raconte l’histoire du lien entre un père et sa jeune fille de onze ans. Sur le papier, rien de bien original. Mais c’est justement tout ce qui n’est pas raconté, la part de non-dit du film qui le rend bouleversant… La prestation de haut vol de l’acteur Paul Mescal lui donne aussi une dimension supplémentaire. Paul Mescal est Calum, Frankie Corio est Sophie. Père et fille se retrouvent en vacances quelque part en Turquie dans un hôtel. Sophie est aux anges. En rien blasée, elle savoure pleinement ce moment privilégié avec son père. Ils sont complices, s’amusent au bord de la piscine… Les joies simples des vacances sont restituées avec finesse. On découvre un père attentionné, qui communique beaucoup avec sa fille. Séparé de la mère de Sophie, Calum semble être à l’aise dans son rôle de père célibataire… Par petites touches, la film révèle un personnage tourmenté qui souhaite, avant toute chose, protégé sa fille. Difficile d’en dire plus. Ce film est un petit miracle…

Lambeaux de Charles Juliet – Coup de 🧡

Une très belle critique du magnifique livre de Charles Juliet « Lambeaux » dans lequel il rend un vibrant et très émouvant hommage à ses deux mères. Merci Mumu dans le bocage

Mumu dans le bocage

LAMBEAUX IGDans cet ouvrage, l’auteur a voulu célébrer ses deux mères : l’esseulée et la vaillante, l’étouffée et la valeureuse, la jetée-dans-la-fosse et la toute-donnée.
La première, celle qui lui a donné le jour, une paysanne, à la suite d’un amour malheureux, d’un mariage qui l’a déçue, puis quatre maternités rapprochées, a sombré dans une profonde dépression. Hospitalisée un mois après la naissance de son dernier enfant, elle est morte huit ans plus tard dans d’atroces conditions.
La seconde, mère d’une famille nombreuse, elle aussi paysanne, a recueilli cet enfant et l’a élevé comme s’il avait été son fils.
Après avoir évoqué ces deux émouvantes figures, l’auteur relate succinctement son parcours. Ce faisant, il nous raconte la naissance à soi-même d’un homme qui est parvenu à triompher de la «détresse impensable» dont il était prisonnier. Voilà pourquoi Lambeaux est avant tout un livre d’espoir.

Ma lecture

Mais toujours en toi vibre…

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